5 minutes de réflexion symbolique sur le repos
Se reposer, ou se re – pauser, faire de nouveau la pause ou bien poser de nouveau. Dans le fait de poser il y’a une action et dans faire la pause il y’a l’inaction de rien faire. La pause à laquelle nous invite le rituel de la Saint jean d’été est l’arrêt des travaux en loge, nous sommes envoyés à la contemplation de la nature et de l’expression des 4 éléments dans leur plus pure expression, pour un repos « bien mérité » après le travail.
Les Saints-Jean se tiennent au voisinage des solstices, c’est-à-dire des moments de l’année pendant lesquels le soleil semble s’arrêter dans le ciel. Bien sûr la terre ne s’arrête pas de tourner autour du soleil, mais la hauteur du soleil au-dessus de l’horizon au passage du méridien arrête de diminuer (hiver) ou d’augmenter (été). C’est le sens du mot solstice : arrêt du mouvement du soleil. Les solstices sont donc des phases de changement.
Lors de la Saint-Jean-Baptiste, au solstice d’été, nous sommes invités au repos et à regarder vers le passé, lors de la reprise il nous est demandé de nous dépouiller du profane qui est en nous. Puis enfin le 21 décembre nous commençons un nouveau cycle de travail en rallumant la lumière maçonnique. Le repos duquel le rituel nous parle est donc un véritable travail qui ne s’achève en fait qu’à la Saint jean d’hiver et qui n’est pas interrompu par la reprise des travaux.
Nous devons donc prendre ce repos comme une phase de décantation, une opération alchimique visant à dégager le subtil de l’épais en laissant la gravité, la passivité agir. Au solstice d’été nous sommes invités à rentrer dans un cycle passif correspondant à la diminution progressive de l’influence du soleil sur nous. C’est pourquoi, dans la mesure où c’est une descente en nous même, nous pouvons dire que le solstice d’été correspond au passage par la porte des hommes.
Il en résulte pour le maçon que si le repos est un moment de passivité, il n’en est pas pour autant un moment de relâchement et que son symbolisme est riche.